Ceux qui restent et ceux qui partent.

Bison futé, sécurité routière et autres radios d’autoroute nous le claironnent chaque week end depuis près d’un mois : c’est le grand chassé croisé sur le bitume : ceux qui rentrent croisent ceux qui partent, des juillettistes tristes regardent « descendre » des aoutiens hilares. Les véhicules et les bouchons s’entassent.

Mais comment, et avec quel budget font ils donc, les heureux bénéficiaires de congés payés ?
Pour ceux qui restent (les plus nombreux), le problème est malheureusement vite réglé. Au mieux, un petit séjour -rapide- dans la famille si celle ci peut se le permettre, tant sur le plan pécunier qu’immobilier puis retour rapide à la case départ, comme un avant goût de ce qu’ils n’auront jamais !

Pour tous les autres, ils taperont dans leurs économies, sur un budget spécialement préparé pour cette -courte- période de répit. Et puis, il y a les aides, chèques vacances, caisses d’allocations familiales ou comité d’entreprises.

Mais, ici aussi, l’argent va à ceux qui en ont déjà un peu. Moins d’un quart des français déclarent avoir bénéficier d’une aide financière pour partir en vacances ! 14% des vacanciers ont profité du chèque vacances, 10% d’une aide de l’employeur ou du comité d’entreprise et à peine 5% du soutien d’une caisse d’allocation familiale !
Car la taille de l’entreprise, ou le secteur d’activité influent sur l’existence et/ou le montant des aides : mieux vaut travailler dans le secteur bancaire ou les assurances que dans la grande distribution, par exemple ! La présence ou non d’un comité d’entreprise joue en effet un grand rôle dans l’obtention des aides. Le montant du salaire également, souvent plus élevé dans les grandes sociétés que chez l’artisan. 26% de la partie haute des classes moyennes bénéficient d’aides, contre moins de 22% des bas revenus (inférieurs à 1200€).

Les chômeurs n’ayant pas de CE (??!), seuls 19% d’entre eux bénéficient de l’aide (contre 31% de ceux qui ont un emploi).
À l’époque de la « société des loisirs », il restent décidément pas mal de 1936 à construire !!

Source : observatoire des inégalités

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