Les jours heureux ???

Ainsi sera-t-il. En ce lundi de Pâques, la résurrection nouvelle a été fixée au 11 mai !

La politique sanitaire gouvernementale est en marche. L’intérêt des français (salariés et entreprises mélangés) c’est l’immunité collective (à quel coût humain ?). Réponse scientifique argumentée ou considérations économiques ?

Quelques éléments de réponse :

Le vendredi précédent son allocution, lors de la conférence téléphonique entre Macron et les syndicats (syndicaux et patronaux) deux axes semblent ressortir :

  • Impossibilité d’équiper tout le monde en matière de protection
  • La reprise de l’école n’est pas tranchée car tout le monde dans le milieu scientifique n’est pas d’accord mais une majorité propose de ne pas reprendre les cours avant septembre.

Trois jours plus tard, annonce d’un déconfinement progressif à compter du 11 mai avec garantie de protections (lesquelles ?) et réouverture progressive des écoles, collèges et lycées. Ces annonces, attendues par certains, sont complètement contradictoires.

Que s’est-il passé pendant ce week-end Pascal ? Eh bien nous avons eu droit à 3 jours de matraquages médiatiques du Medef d’un côté (faut bosser, plus et mieux pour les patrons qui gagnent) et du ministre des Finances de l’autre rabâchant à qui veut l’entendre le coût pour l’État de ce confinement.

Les enfants ? Ils étaient les premiers à être confinés, avant même le confinement général. La raison invoquée était qu’ils étaient les plus gros vecteurs de transmission du virus dans les familles. Ils vont reprendre le chemin de l’école dans un mois. Auraient-ils perdu leurs capacités à faire circuler le virus ? Non. En revanche des dizaines de milliers d’adultes actuellement en garde d’enfants, c’est un réservoir intéressant à remettre au travail. Les étudiants, eux, resteront chez eux, ils n’ont pas besoin d’être gardés. L’objectif n’est donc pas scolaire mais un retour au travail pour le plus grand nombre ! Il faut absolument que le système se remette en route. Voir le communiqué de la Ferc CGT.

Derrière cette démarche, c’est bien le choix d’une immunité collective qui est choisie (en grande partie faute d’avoir les moyens de contrôle comme les tests de sérologie en quantité suffisante et les moyens matériels pour protéger tout le monde dans des conditions optimales parce qu’à l’époque activité jugée peu rentable). Et ce n’est pas rassurant quand on voit les risques posés par cette mesure (de nombreux experts scientifiques expliquent un risque très fort de rebond du virus cf. par exemple l’étude de l’INSERM [1]).

La Finance, elle, va bien merci.
Elle sait déjà que si crise financière il y a, ce n’est pas elle qui en paiera le prix. Dans la logique libérale dont elle ne se départit pas, l’Europe économique continue au travers de prêts garantis et de l’utilisation du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) à pratiquer les mêmes politiques financières ayant pour but de satisfaire l’oligarchie financière et politique et de préparer les pays aux « ajustements structurels » nécessaires. Autrement dit justifier au sortir de cette crise sanitaire une austérité sans précédent contre les salariés et leurs familles. Les marchés financiers eux sont rassurés.

Le jour d’après commence dans un mois. Il nous faut vite continuer à travailler à une autre alternative.

Montreuil le mercredi 15 avril 2020

Notes

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