Avec les Grecs, contre l’ordre néolibéral (pétition)

Les politiques menées en Europe suivent toute la même logique. Elles s’appliquent de façon diversifiée, mais ont pour but de déconstruire l’État-social né après-guerre, fruit d’un rapport de force favorable aux travailleurs.

Tous les gouvernements mettent en œuvre des politiques d’austérité, sous le contrôle qu’ils ont unanimement délégué à la Commission Européenne et à la BCE.

L’endettement des États sert de prétexte à l’accentuation d’un ordre social néolibéral.

Le bilan de la Troïka en Grèce (2010-2015)

Pendant 5 ans, l’Union Européenne a fait de la Grèce un laboratoire du nouvel ordre néolibéral qu’elle prétend imposer partout : attaque en règle des droits sociaux, casse des services publics, privatisations, suppressions des conventions collectives…

En quatre ans, les salaires ont chuté de près de 30%, 45% pour les pensions. Le taux de chômage dépasse les 26% et l’endettement du pays s’est envolé de plus de 50% atteignant 175% de son PIB. Le paiement de cette dette est insoutenable. Elle n’a pas été souscrite dans l’intérêt de la population mais dans celui des banques, françaises et allemandes en tout premier lieu.

L’Union Européenne et le FMI ont dévasté le pays et l’a conduit à vivre une crise humanitaire et une régression sociale sans précédent…le PIB a chuté de 25%, 40% des hôpitaux et des centaines d’écoles ont été fermés, le taux de mortalité infantile a augmenté de 40% en quatre ans.

Les grecs se sont prononcés fortement contre ces politiques par des grèves générales, l’organisation de réseau de solidarité et lors des élections du 25 janvier 2015 en élisant un gouvernement sur un programme anti-austérité.

Depuis le 25 janvier : La stratégie du nœud coulant

Après les élections, les institutions et les gouvernements européens ont utilisé l’arme économique pour étrangler le pays.

L’objectif est de démontrer aux peuples européens qu’aucun autre choix en dehors des purges néolibérales n’est possible.

La Grèce doit rembourser 7 milliards aux créanciers d’ici le mois de juillet, une crise des liquidités peut avoir lieu en mai. C’est dans ces conditions que les négociations doivent reprendre entre Athènes et l’Union Européenne.

La stratégie du nœud coulant pourrait provoquer la sortie de la Grèce de la zone euro. Mais cette solution risquerait de provoquer des effets incalculables sur le financement d’autres pays (Italie, Portugal, Espagne…) et de menacer l’édifice de la zone euro.

Le plan B pour l’oligarchie européenne serait de passer à la stratégie du « goutte à goutte », permettant juste au pays de ne pas se retrouver en cessation de paiement mais ne lui laissant pas les moyens d’affirmer une autre politique de relance économique et de réformes dans l’intérêt de la population.

Il faut donc que nous fassions pression sur le gouvernement français pour qu’il cesse d’être un acteur essentiel dans l’étranglement financier du peuple grec.

En ce sens nous appelons à signer et à faire signer la pétition unitaire « la Grèce, une chance pour l’Europe ».
https://france.attac.org/actus-et-medias/le-flux/article/signer-l-appel-la-grece-une-chance

De participer à toutes les initiatives, manifestations, collectifs unitaires, pour refuser l’ordre néolibéral en Europe et l’étranglement du peuple grec.

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