Cette réforme a aussi une autre finalité

Il s’agit de céder aux forces du capital et mettre en œuvre une conception libérale de la compétitivité. Il faut réduire en profondeur les capacités d’intervention citoyennes en éloignant le citoyen des pouvoirs de décisions. Avec des régions grandes comme des pays en Europe, les citoyens ne pourront plus peser sur les choix politiques qui les concernent.

Il s’agit de renforcer le niveau régional et l’émergence des métropoles comme réponse aux problématiques d’aménagement du territoire. Cela revient à accompagner les stratégies des entreprises et de la finance pour concentrer les investissements publics sur ce qui leur est directement « profitable ». Nous sommes là bien éloignés de la réponse aux besoins des populations en matière de services publics.

Il s’agit de renforcer l’autonomie financière des régions qui vont distribuer les fonds structurels européens. Elles seront de plus en plus contraintes d’entrer en concurrence les unes par rapport aux autres. Cela signifie la fin de l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du territoire.

La nouvelle architecture institutionnelle s’inscrit dans la logique de l’austérité et de la compression des dépenses publiques qui affectent tous les services publics, ceux de l’État, des collectivités territoriales, les hôpitaux... L’accélération dans la mise en œuvre de cette réforme et l’absence de démocratie sociale et citoyenne dans son élaboration puisent leurs racines dans la recherche de financement pour les 50 milliards d’euros de cadeaux au patronat dans le cadre du « pacte de responsabilité ». Ce pacte exige, rien que pour les collectivités territoriales, pas moins de 11 milliards d’économie !

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