La question du quotient familial doit se poser sous le prisme de l’égalité devant l’impôt. Comment peut on défendre l’idée qu’un enfant de riche puisse "valoir" 2 336 € alors qu’un enfant de pauvre "ne vaudrait rien" ?

Le quotient familial est indéniablement un dispositif profondément injuste et extrêmement favorable aux familles ayant les revenus les plus élevés. Il est urgent de le revisiter, de créer les conditions de sa suppression en engageant parallèlement une réflexion nouvelle sur l’ensemble de la politique familiale en France.

Comme pour le quotient familial, il faut s’interroger sur la pertinence du quotient conjugal. En effet Ce dernier renvoie à une vision passéiste de la société, reléguant trop souvent la femme à une position de revenu d’appoint ou de femme au foyer.

Le quotient familial et conjugal ne sont pas des cas isolés. Ils s’inscrivent dans une politique fiscale scandaleusement favorable aux plus riches. La distribution généreuse de cadeaux fiscaux est non seulement révoltante d’un point de vue moral, mais surtout totalement irresponsable économiquement dans la situation des finances publiques que nous connaissons.

Il ne faut donc pas segmenter les sujets mais avoir une réflexion sur l’ensemble de la fiscalité. La société française à un besoin urgent d’une réforme fiscale globale et profonde pour plus de justice et d’efficacité.