Après la « garden party » les petites causeries de l’Elysée...

Les bleus à peine partis, mardi 17 juillet, Le Président de la République reçoit donc à l’Elysée l’ensemble des « partenaires sociaux », organisations syndicales de salarié-e-s, et organisations patronales.

Au menu du jour, encore quelques annonces de réformes, comme celle de l’assurance chomage.
Il sera également question, sans aucun doute, et nous aurons l’occasion d’y revenir, des retraites, puisqu’il a inscrit dans son programme électoral l’objectif d’une réforme du système de retraite français : « Nous créerons un système universel de retraite où chaque euro cotisé donne les mêmes droits quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ».

Attention, danger !

Derrière cette affirmation se cachent des intentions pernicieuses : la volonté d’assurer toutes les retraites directement par l’État. L’enjeu est considérable. Il s’agirait de faire table rase du système de retraite de la Sécurité sociale avec l’ambition non dissimulée de s’attaquer aux régimes particuliers, ce totem des acquis sociaux insupportable pour Macron. L’objectif, final c’est d’aller vers une baisse générale des pensions.
Notre système est fondé sur la répartition, ce qui signifie que les cotisations de tous les actifs sont collectés et globalisés pour financer les pensions.
En capitalisation, chaque cotisation est inscrite sur un compte individuel et mise sur le marché financier jusqu’au départ à la retraite.

Notre système est à prestation définie, il garantit un niveau de pension au moment du départ à la retraite. Cette garantie n’existe pas en capitalisation.
Répartition, prestation définie, solidarité sont les trois piliers du système français. Solidarité interne à chaque système et entre les différents régimes. Elle permet de mutualiser les risques. C’est le contraire d’une allocation de charité ou d’assistance.
La répartition constitue la meilleure garantie qui puisse être donnée aux jeunes générations : il y aura toujours une activité économique produite par des salariés pour financer les retraites.
Pour consolider la répartition solidaire à prestation définie, il faut faire de l’emploi une priorité. Les ressources nécessaires au financement proviennent toujours de l’activité économique au moment de la liquidation. C’est pourquoi les propositions de la CGT en matière de financement ont toutes un double objectif : apporter un financement supplémentaire et contribuer à maintenir et développer l’emploi salarié.
Il s’agit de moduler les cotisations en baissant celles des entreprises qui donnent priorité à l’embauche et à la progression des salaires et de relever celles des entreprises qui priorisent les revenus financiers.
Si les modalités de calcul des retraites diffèrent entre secteur privé et secteur public, les niveaux de pensions à qualifications et carrières comparables sont équivalents. Ce qui importe pour la CGT, c’est le socle de garanties auquel doit aboutir chaque régime, socle commun sur des éléments essentiels : possibilité de départ à 60 ans, prise en compte de la pénibilité, pension au minimum à 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète, minimum de pension au niveau du SMIC, indexer les pensions sur l’évolution des salaires et non des prix, égalité des salaires femmes/hommes.
Avec les actifs, les retraités défendent leurs revendications spécifiques. Ils ne sont prêts à participer d’aucune manière à la casse du système de retraite. La bataille des idées est engagée, elle va durer. C’est à chacune et chacun d’entre nous d’y contribuer avec les propositions de la CGT.

D’après "Vie nouvelle Finances n°22

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