CTPM du 7 juillet : déclaration liminaire de la CGT

Messieurs les Ministres,

Incontestablement, les travaux de ce Comité Technique Paritaire Ministériel se tiennent dans un contexte tout à fait particulier.

Permettez-nous de vous rappeler l’importance des mobilisations répétées et convergentes, au cours de ces premiers mois de l’année 2005, des salariés des trois fonctions publiques, des différents secteurs publics et du privé.

Au coeur de ces mobilisations, de fortes exigences ont été portées par les salariés sur un ensemble de revendications : le plein emploi, la réduction du temps de travail, la revalorisation significative des salaires, un haut niveau de protection sociale, le développement des politiques et des services publics,... Exigences qui n’ont toujours pas trouvé de réponses.

Aujourd’hui encore au MINEFI, les personnels sont dans l’action, sous de multiples formes, pour exiger la prise en compte de leurs revendications.

Par ailleurs, nous observons que les résultats des élections cantonales, régionales, européennes, le rejet massif du traité constitutionnel sont tout autant significatifs d’une condamnation sans précédent des politiques mises en oeuvre par le Gouvernement et sa majorité parlementaire souvent conformes aux attentes du patronat.

Les mobilisations sociales actuelles conjuguées aux sanctions électorales devraient vous amener à la mise en oeuvre d’une autre politique dans le pays, au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie comme dans les établissements financiers du secteur semi-public.

Pourtant, véritable déni démocratique, c’est en légiférant par ordonnances, de manière autoritaire, que vous vous apprêtez à poursuivre une politique de plus en plus régressive et qui a pour objet d’aggraver l’insécurité sociale frappant le monde du travail. Nous faisons référence ici au « contrat nouvelle embauche », au « chèque emploi », à la culpabilisation et aux sanctions des chômeurs, aux attaques frontales contre le droit d’organisation et de représentation des salariés dans l’entreprise.

Rendre taillable et corvéable à merci les salariés, telle est donc l’ambition sociale de ce Gouvernement, de sa majorité parlementaire et du Medef... Medef dont vous servirez plus encore les intérêts en procédant à de nouvelles privatisations et en accordant de nouvelles exonérations de cotisations sociales qui, ce n’est plus à démontrer, ne permettront pas de créer des emplois mais seront très nocives pour les comptes de notre système de protection sociale.

La fédération des finances CGT et ses syndicats, en donnant une suite aux initiatives confédérales des 21 juin et 5 juillet dernier, combattront sans réserve de telles orientations qui non seulement développeront la précarité par la casse du code du travail ; mais joueront aussi contre l’emploi et la croissance.

(suite du texte en pièce jointe)

Déclaration liminaire - CTPM 7 juillet
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