80 ans plus tard, si on regarde bien !

1936, le front populaire : pour beaucoup, cela reste associé aux congés payés, formidable avancée sociale, symbolisée par ces nombreuses photographies de jeunes couples rieurs, pédalant sur des bicyclettes improbables tractant des remorques surchargées de « canadiennes », filant à la seule force de leurs mollets vers les plages ou la campagne.

C’était l’époque ou, bien avant les « réseaux », la photographie était en noir et blanc, sociale et solidaire !

Depuis les choses ont bougé, les congés se sont fondus dans le décor, naturellement, tout le monde en profite.

En 2016, tout le monde, vraiment ?

Si, aujourd’hui les vacances c’est partir (ou êtes vous allé cette année ?), on constate que près d’un français sur deux ne part pas, alors que près des deux tiers quittaient leur domicile dans les années 1990.

Car pour partir, il faut en avoir les moyens, financiers s’entend ! Et seuls 40% des personnes aux revenus inférieurs à 1200€ ont quitté leur domicile, contre 86% de ceux qui disposent de plus de 3000€. Un budget de vacances, lorsqu’il représente pour certains plusieurs milliers d’euros condamne les autres à rester chez eux, les moins aisés n’ayant même pas la possibilité d’être reçu dans la famille ou les amis (eux même financièrement « justes » et/ou occupant des logements trop petits)

Partir dépend du milieu social, plus on monte dans l’échelle sociale, plus on gagne, plus on a de chance de partir en vacances.

Et si les choses semblent aller un peu mieux au niveau des départs, les plus modestes n’ont toujours pas rattrapé leur niveau des années 1990.

Si on ne part pas en vacances aujourd’hui, c’est bien pour des raisons financières (pour 50% des personnes interrogées) devant les raisons de santé (16%), professionnelles (9%) ou familiales (8%).

Alors aujourd’hui, en matière de congés, il reste encore des 1936 à construire.

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