Agir pour ne pas subir !

La Fédération des Finances CGT a procédé à une lecture attentive du discours de politique générale du Premier Ministre. Les mesures annoncées conduisent à une précarisation amplifiée des salariés et une pression accrue sur les chômeurs.

Le renforcement des exonérations de cotisations patronales n’est accompagné d’aucune indication sur leur financement, sans compter que ces exonérations ont largement fait la preuve de leur inefficacité pour « aider » les entreprises à embaucher, ainsi que de leur nocivité pour les comptes de notre système de protection sociale (Assurance maladie, Unedic, etc...).

L’appel à la mobilisation des administrations « pour soutenir l’emploi, pour aider ceux qui créent, en conseillant les entreprises, en prévenant plutôt qu’en sanctionnant » relève du double langage voire d’un cynisme assumé.

Dès que cette hypothèse a été formulée, la fédération des Finances CGT s’est prononcée contre la baisse de l’Impôt sur le Revenu sans effet par nature pour les plus bas revenus, mais aux conséquences dévastatrices pour les moyens budgétaires d’intervention de l’Etat alors réduits.

L’annonce d’une « pause dans la baisse de l’Impôt sur le Revenu » peut être appréciée comme un premier effet des exigences sociales exprimées dans les mobilisations de ces derniers mois.

Cependant le surplus de recettes attendu en lien avec cette décision sera très largement insuffisant pour faire face à l’augmentation des exonérations des cotisations patronales annoncée.

Lorsque le Premier Ministre annonce que « toutes nos marges de manoeuvres budgétaires iront à l’emploi » et que parallèlement T. Breton déclare vouloir respecter les critères européens toujours en vigueur en matière de déficit public, cela implique pour le budget 2006 une nouvelle diminution des dépenses et par conséquent une augmentation des suppressions d’emplois.

Dans ces conditions, l’appel du 1er Ministre à la mobilisation de « notre administration pour soutenir l’emploi » alors qu’il s’apprête à diminuer à nouveau les moyens affectés à ladite administration apparaît difficilement crédible et provocateur.

C’est d’autant plus irrecevable que T. Breton a clairement exprimé sa volonté de poursuivre les réformes initiées au MINEFI par F. Mer et poursuivies par ses successeurs.

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