C’est toujours le même film qui passe,
C’est toujours la même histoire, encore et encore !

Ce sont bien ces paroles de la chanson de Cabrel qui viennent à l’esprit des agents de la Banque de France lorsqu’ils se penchent sur le projet de leur gouverneur. Et si le texte du citoyen d’Astaffort peut plaire à certains, sa déclinaison et son adaptation à la Banque de France par François Villeroy de Galhau (Gouverneur depuis octobre 2015, qui a autrefois chanté et fait un bide à l’ancienne Direction générale des impôts — DGI, maintenant Direction générale des Finances publiques ou DGFiP —) ne leur convient pas, mais alors pas du tout...

Car, en guise d’ambition pour cette institution, il s’agit ni plus ni moins que de mettre la Banque de France au pas de l’austérité budgétaire comme le reste du pays.

Les agents ne s’y trompent pas et, après l’autre ambition ratée de l’ancien gouverneur, il s’agit en fait pour eux de substituer la peste au choléra, charmante « ambition » on en conviendra.

Les justifications avancées se ressemblent : on y parle de gains de productivité, de modernité, d’efficacité. Mais le fond du projet n’a rien de moderne ni d’efficace : il s’agit de faire baisser à tout prix le coût du travail — en l’occurrence les effectifs et les carrières des agents de la Banque — sans trop se préoccuper des conséquences sur la capacité des salariés à encaisser la hausse de leur charge de travail, les pertes de savoir-faire liées aux départs en retraites non remplacés, la dégradation des conditions de travail.

Les grèves se succèdent dans les succursales. Sur tout le territoire, on ne compte plus les établissements fermés, les journées se suivent avec le même succès, la même rage de ne pas laisser faire ce recul historique, en terme de missions, de service public et d’emplois : le 18 octobre en Nouvelle Aquitaine 70% de grévistes, le 4 novembre en Occitanie plus de 70% d’agents en grève, les succursales de Béziers, Carcassonne, Perpignan, Mende, Cahors, Castres, Montauban et Montpellier fermées, le 8 novembre dans les Hauts-de-France, plus de 50% de grévistes.

Alors, la communication bien rodée du gouverneur ne passe pas. Et, il a de plus en plus de mal à faire passer ses reculs sociaux pour des réussites et le repli des activités de la Banque comme un progrès...

Plus d’informations sur le site CGT de la Banque de France.