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Banque de France : l’automatisation au détriment des citoyens (3/4)

La Banque de France se désengage de plusieurs de ses missions de service public, accroit la désertification des services rendus aux populations et externalise massivement l’exécution des métiers de moyens :

  • objectif annoncé de 50% du tri de billets transféré aux convoyeurs de fonds ou aux banques pour un coût qui sera répercuté à tous les citoyens alors que la BDF l’effectue gratuitement aujourd’hui
  • l’accueil du surendettement est relégué à des formulaires numérisés alors que les populations les plus sensibles ne se sentent pas capables d’effectuer certaines démarches en ligne ou ne sont tout simplement pas équipées
  • la création de points conseil budget qui accueillent les plus précaires de nos citoyens pour les aider à constituer leurs dossiers de surendettement sont confiés pour partie aux associations représentants les organismes de crédit
  • le service de sécurité des locaux de l’imprimerie des billets a été externalisé
  • le transfert du service des pensions à la Caisse des Dépôts
  • les services de maintenance technique des bâtiments ont été externalisés

Les syndicats se battent contre les remises en cause d’éléments fondateurs du statut du personnel tels que la représentation des salariés dans les commissions de gestion des carrières et les déroulements de carrière des agents, qui seront largement dégradés pour l’avenir.

Au-delà des objectifs visés, ils s’insurgent contre une méthode qui n’est pas sans rappeler celle utilisée dernièrement par le Gouvernement pour réformer le code du travail : marche forcée, échéances non discutables, tout au plus une concertation qui n’a rien à voir avec une négociation et au final des réformes bouclées au pas de charge quasi identiques aux projets initialement présentés.

Des perspectives de carrières incertaines face à un plan de transformation qui cumule changement des modes d’organisation du travail, nouveaux outils informatiques… Après le durcissement du plan de transformation initié par le Gouverneur Noyer, tout laisse à penser que les plans de restructuration du réseau perdureront après 2020… pourquoi pas 1 ou 2 plateformes de traitement pour le surendettement, 2 ou 3 centres forts pour le tri des billets ? cf. rapport de la commission des finances sur le PLF 2018.

Une politique formation mal-ciblée : des sommes importantes et pourtant, peu d’anticipation de la digitalisation qui va toucher de plein fouet tous les métiers de la Banque et qui nécessite de gros efforts pour préserver l’employabilité. Seulement 40.000 euros pour accompagner le PSE 2018-2019 qui concerne 187 emplois supprimés (214 euros par agent concerné).

Pour finir, ces régressions cumulées à un pouvoir d’achat en berne depuis plusieurs années (perte de pouvoir d’achat de plus de 15% par rapport à l’indice des prix) conduisent à une baisse de l’attractivité de notre institution, inquiétante pour l’avenir, preuve en est le nombre de reçus aux concours de cadres qui n’intègrent finalement pas la Banque ou qui démissionnent dans les premières années.

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