Emploi, industrie, services publics : la CGT ne laissera pas faire la destruction massive d’emplois
Alors que la France est frappée par une vague de désindustrialisation historique et que 150 000 emplois sont directement menacés, dont une majorité de TPE, la CGT tire la sonnette d’alarme face à une crise sociale, économique et environnementale. Les départs de feu se multiplient sur tout le territoire. État des lieux
Alors qu’elles ont largement bénéficié d’aides publiques, plusieurs grandes entreprises du secteur de l’industrie annoncent des plans de restructuration dramatiques pour les travailleur·euses.
Michelin, fleuron de l’industrie française, qui a fait plus de 2 milliards de bénéfices en 2024 et a versé 1,4 milliards de dividendes, a confirmé la fermeture des sites de Cholet et Vannes d’ici 2026, menaçant directement plus de 1 200 emplois.
La CGT dénonce ces fermetures injustifiées, rappelant que Michelin reste extrêmement rentable, avec des profits records attendus cette année. Face à cette décision, les syndicats appellent à une grève illimitée pour dénoncer ce plan de destruction de l’emploi et soutenir les salarié·es touché·es.
Le secteur de la chimie est frappé par une crise profonde
Chez Vencorex, situé à Pont-de-Claix en Isère, la CGT dénonce une « faillite organisée ». Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, pointe une série de décisions qui ont « sciemment organisé » la chute de l’entreprise. Elle évoque « des choix managériaux désastreux » et accuse l’État d’inaction, alors que 5 000 emplois sont en jeu, menaçant les familles et l’économie locale.
La CGT exige que l’État intervienne pour organiser une table ronde en vue de sauver l’entreprise et, si nécessaire, exige une nationalisation temporaire si aucun repreneur ne se manifeste.
Mobilisations pour les salaires et le pouvoir d’achat
Alors que l’inflation pèse lourdement sur le quotidien des travailleur·euses, les revendications salariales prennent une place centrale dans les luttes sociales.
Dans les transports, à la RATP, la CGT appelait à une grève le 12 novembre pour dénoncer l’ouverture à la concurrence, une mesure qui menace directement le statut et les droits sociaux des agent·es.
Les salarié·es de Keolis, opérant le réseau de bus à Moulins, sont en grève depuis le 31 octobre, exigeant une revalorisation de leur salaire de 300 euros nets par mois et des conditions de travail décentes.
Les grèves pour des augmentations salariales touchent aussi d’autres secteurs comme le commerce et le nettoyage, avec des employé·es de H&M ou de l’entreprise de nettoyage Atalian dans les Bouches-du-Rhône qui se mobilisent pour obtenir une rémunération juste face à une situation où les salaires stagnent et le coût de la vie augmente.
Des services publics et des protections sociales en danger
Les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs depuis 2017 affectent également les services publics et le système de protection sociale.
Dans le projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement envisage de nouvelles coupes budgétaires, générant une opposition croissante chez les fonctionnaires, les enseignants, les retraités. La CGT Fonction publique dénonce le gel salarial, la remise en cause de la prime de pouvoir d’achat (GIPA) spécifique à la fonction publique et l’alignement du régime des arrêts maladie des fonctionnaires sur celui du privé.
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