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Faux malades, médecin de complaisance et jour de carence :

Le fonctionnaire, budgétivore, égoïste, est aussi un malade imaginaire qui tire sur la corde pour se la couler douce : tels sont en substance les arguments du gouvernement pour rétablir le jour de carence dans la fonction publique.

Ainsi, après le gel du point d’indice, l’augmentation de la CSG, sans diminution des cotisations salariales, et alors que le dispositif soi-disant compensatoire n’est pas encore établi, (le sera-t-il un jour), sans oublier la suppression de plus de 120000 postes, le gouvernement décide de rétablir le jour de carence dans la fonction publique, par un soucis d’équité avec le secteur privé (sic).
A ce stade, on a hâte (!?) de voir ses prochaines décisions......

La CGT Fonction publique l’affirme : le jour de carence est motivé par un mensonge.

Le gouvernement fonde notamment sa décision sur la volonté de corriger une supposée inégalité public-privé. Or, pour une large majorité des salariés du privé, les trois jours de carence sont actuellement couverts par divers dispositifs (convention collective, accord d’entreprise,...) pris en charge par les employeurs.
L’égalité dans ce domaine devrait en fait passer par un dispositif de couverture pour la minorité de salariés du privé qui aujourd’hui n’en bénéficient pas.

Après l’annonce du gel du point d’indice, le gouvernement opère une nouvelle ponction sur la rémunération des agents publics.
Les fonctionnaires et agents publics en maladie restent rémunérés directement par leur employeur et non par la Sécurité sociale : l’Etat procède ainsi à une économie directe sur les salaires qu’il doit verser, et permet aux autres employeurs publics de faire de même.

Enfin, comment ne pas prendre ce jour de carence comme une insulte : Son instauration revient à considérer chaque malade comme suspect de fraude et donc, dans le doute, à le sanctionner d’office. Les médecins sont au passage considérés comme des pourvoyeurs d’arrêts de complaisance.

Dans le même temps, on sait que le travail au noir représente 9 à 15 milliards par an de manque à gagner pour les comptes sociaux, soit davantage que la totalité des sommes versées au titre des indemnités journalières pour absence maladie. Ce gisement d’économie, côté patronal est ignoré par le gouvernement, qui préfère taper une nouvelle fois sur les travailleurs, en opposant public et privé et en prenant les malades pour boucs émissaires.

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