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Fin de grève des salariés de TFN aux Finances Publiques : une victoire qui en appelle d’autres !

Les salarié-e-s qui font le ménage sur les centres des Finances Publiques à Paris, connaissent des conditions de travail très difficiles : 1 400 m² en moyenne à nettoyer chaque jour pour des salaires de 400 à 550 €. Leur employeur, la multinationale TFN-Atalian, les surexploite, les contraint aux temps partiels imposés (2 à 3h de travail par jour) et à la précarité, multiplie les entorses à la réglementation du travail, avec la complicité de l’administration donneuse d’ordre.

Avec leur déléguée CGT, 23 d’entre eux, travaillant sur 4 sites parisiens des Finances Publiques, viennent de reprendre le travail après une grève de 2 mois. Ils et elles ont obtenu des avancées importantes sur une partie de leurs revendications :

  • retrait de la clause de mobilité des contrats de travail (clause qui permet au patron de les déplacer comme il veut)
  • 2 CDD transformés en CDI
  • même nombre d’heures pour les salariés remplaçants que celui des titulaires
  • passage à 16 h de travail par semaine pour 7 salarié(e)s.
  • retrait d’une sanction prononcée contre une salariée
  • paiement de 60% des jours de grève
  • respect du droit du travail avec des régularisations portant sur la rémunération des heures complémentaires, le remboursement des Pass Navigo, l’aménagement des postes de travail des salarié(e)s handicapé(e)s, l’affichage du plan de formation et l’octroi régulier de tenues de travail.

Avec une grande combativité et une détermination peu commune, avec aussi l’acquis de la solidarité issu de cette longue grève, ces salarié-e-s ont bien l’intention de continuer à se battre pour imposer ce qu’ils n’ont pu obtenir cette fois ci : 16 h minimum de travail hebdomadaire pour tou-te-s, 13ème mois, prime de salissure, notamment.

Cette grève a aussi été l’occasion d’interpeller à tous les échelons de responsabilité l’administration donneuse d’ordre : direction parisienne des Finances Publiques, Service des Achats de l’État, Préfecture de Région, Direction Générale des Finances Publiques, Ministère des Finances. Chaque échelon a renvoyé la balle vers l’échelon suivant. Nous n’entendons pas en rester là, car il est inadmissible que l’Etat, pour des raisons d’économies budgétaires, cautionne des pratiques inacceptables.

Le syndicat CGT du donneur d’ordre qui côtoie tous les jours les salarié-e-s du ménage et constate leurs conditions de travail déplorables se doit de les aider à faire avancer leurs revendications et à mener leurs luttes. C’est pourquoi la CGT Finances Publiques a soutenu cette grève de bout en bout.

L’Union Départementale CGT a permis aussi de mettre tout le poids de la solidarité interprofessionnelle au service de cette mobilisation exceptionnelle par sa durée et sa détermination. Mais la grève a pu aussi tenir et gagner grâce aux tracts et pétitions intersyndicales CGT-Solidaires-FO, grâce à la solidarité financière venue de partout, grâce aux échos dans la presse et sur certaines radios, aux soutiens d’organisations, d’associations, d’élu-e-s parisien-ne-s, et des collègues des finances publiques qui les côtoient tous les jours.

A TFN, aux Finances Publiques, rien ne sera plus comme avant. La prochaine fois, tous ensemble, on gagnera tout !

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93514 Montreuil cedex
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