Qu’en est-il donc réellement ?

Et bien, cette vision idéale s’efface devant la réalité des chiffres et des faits : les femmes, employées dans la fonction publique sont nettement moins bien traitées que leurs collègues masculins, tant en matière salariale que de déroulement de carrière. L’écart de rémunération est de 19%, et l’ensemble des inégalités constatées à peine moins criantes que dans le privé.

Pour les salaires, l’écart varie selon le secteur concerné : près de 7% de moins dans la fonction publique hospitalière, 23% pour les personnels de l’état. Plus frappant encore, le « manque à gagner » cumulé sur une carrière d’une femme de 50 ans se monte en moyenne à 11400 € brut par an pour un emploi de catégorie A et à 4000 pour une femme de catégorie C.

L’avancement dépendant largement de l’ancienneté, celle ci est parfois très fortement ralentie par les congés parentaux,

certaines professions très féminisées (auxiliaires de puériculture, agentes techniques dans les maternelles -ATSEM-) offrent peu de promotion interne.

Par ailleurs, le mode de management dans la fonction publique (culture de la « présence au travail » dans l’administration centrale, les grandes collectivités, etc.)pénalisent les femmes, dès qu’elles ont des enfants, dont elles ont encore très souvent la quasi totalité de la charge,

S’ajoutent à cela un certain nombre non négligeable de stéréotypes qui ont la vie dure, ainsi que" l’effet réseau" dans la haute fonction publique, très masculine......

Le chemin, s’il n’est pas forcement encore long, demande malgré tout une réelle volonté d’avancer.
Et une partie de la question est là : cette volonté est elle bien présente, messieurs ?