Les agent·es publics censurent les politiques gouvernementales mises en œuvre par la grève et dans la rue
Plus de 200 000 manifestant·es, dans plus de 160 cortèges et lieux de rassemblements, se sont mobilisé·es contre l’austérité budgétaire initiée au titre des lois de finances. Elles et ils ont exigé la construction de projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale élaborés sur d’autres bases pour permettre aux citoyen·es et aux usager·es de bénéficier, sur l’ensemble du territoire, y compris en Outre-Mer, de services publics de pleine compétence et de proximité.
Les agent·es publics ont clairement signifié leur volonté de disposer des moyens nécessaires pour répondre aux besoins des populations et garantir les droits de ces dernier·es.
Sous couvert d’égalité entre les salarié·es du public et du privé, en omettant les 70% de salarié·es du secteur privé couverts par des accords, le gouvernement entend amputer le revenu des agent·es publics en instaurant trois jours de carence et 10% de rémunération en moins pendant les arrêts maladie.
C’est une attaque irrecevable contre les 5,6 millions d’agent·es publics et le droit à la Sécurité sociale. Pour la CGT, aucun jour de carence ne doit être maintenu tant dans le secteur public que privé.
Alors que les personnels ont perdu plus de 20 % de leur pouvoir d’achat ces dernières années, ils seraient, encore et une fois de plus, la variable d’ajustement du projet de loi de finances.
Les réductions de moyens budgétaires, dans les 3 versants de la fonction publique, ont des conséquences dramatiques pour les populations et les agent·es publics.
Déjà en Haute-Garonne, ce sont 500 postes de contractuels (près de 8 % de l’effectif) qui pourraient être supprimés au Conseil départemental.
Des milliers d’emplois d’agent·es seraient rayés de la carte qu’il s’agisse de l’Education nationale, des finances publiques, de France travail ou de la protection judiciaire de la jeunesse, pour ne donner que quelques exemples…