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Lille : explication de texte entre des agents des finances et leur ministre, Christian Eckert

Jeudi 25 février, le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, est allé à la rencontre de manifestants CGT et CFDT, face à la direction des finances publiques, à Lille. La discussion, portant sur les effectifs, a été assez tendue.

Les services des finances publiques, dans le département du Nord, vont mal. C’est du moins le constat réalisé, ce jeudi midi, par une centaine de manifestants CGT et CFDT devant la direction des finances publiques, rue Kennedy à Lille.

Ils dénoncent « plus de 1 100 emplois perdus en 13 ans », avec des conséquences directes pour le grand public. « C’est dramatique notamment en termes d’accueil, expliquent Philippe Bain et Laurent Perin, respectivement CFDT et CGT Finances. Beaucoup de centre de recettes dans les communes ont fermé (Lambersart et La Madeleine récemment), et on craint encore une dizaine de fermetures dans le Nord. En plus, on réduit les horaires d’accueil du public des centres encore ouverts. Et c’est un problème aussi à court terme pour le recouvrement de l’impôt : on n’aura plus assez de collègues pour s’en occuper dans les prochaines années. L’informatisation et la dématérialisation ne règlent pas tout. »

Une confusion sur les chiffres

Pas plus les volontaires en service civique nommés à la direction des finances publiques de Lille, que vient rencontrer, au même moment, ce jeudi midi, Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du Budget. Sur le perron, le ministre et les syndicats se croisent, la discussion débute et le ton monte, notamment avec Hubert Delesalle, de la CFDT Douanes. Le syndicaliste dénonce, lui aussi, une réduction des effectifs, ce à quoi Christian Eckert oppose l’embauche de 1 000 douaniers supplémentaires en France. « Oui, mais, en même temps, répond Hubert Delesalle, on a perdu 250 douaniers pendant deux ans, ce qui, au final, ne fera qu’un gain de 500 postes. » Sur le moment, la remarque échauffe un peu le ministre, qui parlera temporairement de « mensonges », avant de quitter les lieux et d’évoquer ensuite une simple « confusion » : « Entre les embauchés et les départs, le solde final sera bien de 500 douaniers supplémentaires », préciseront ses services.

Les douaniers en première ligne

Pour Hubert Delesalle, néanmoins, cela reste insuffisant : « Dans le Nord, avec la Belgique, les douanes sont en première ligne, et on a déjà perdu 20 % d’effectifs, on craint la fermeture de deux brigades. Il n’y a aucune réflexion de fond sur nos besoins. »

Article publié sur le site de La voix du nord

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