Un premier mai de lutte

Rarement avec autant d’intensité, l’envie de faire « tous ensemble » et — pour prendre Macron à ses propres tics de langage — « en même temps », ne s’est imposée dans le climat social.

Alors que les cheminots mènent un conflit dur et opiniâtre, face à la déferlante de réformes antisociales, l’heure n’est pas à la « grève par procuration » mais à la convergence et à la synchronisation des conflits. Ce 1er mai, après le 19 avril peut être une nouvelle étape dans la construction de cette convergence qui semble faire si peur au gouvernement et aux oracles.
C’est d’ailleurs dans la perspective de ce 1er mai que les étudiants qui occupaient l’université de Bordeaux ont choisi ce dimanche de quitter la fac. « Nous partons d’ici, mais pour mieux occuper la rue, avec les autres secteurs en lutte dès le 1er mai », écrit dans un communiqué, le mouvement des étudiants de la faculté de la Victoire. « Il est désormais primordial de mettre nos forces partout où il est possible d’étendre les lignes de front de la guerre sociale qui se joue aujourd’hui », écrivent les étudiants qui évoquent notamment la destruction des services publics (SNCF, Santé, Poste).

C’est aussi dans cette démarche de construction des convergences que les unions régionales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Île-de-France appellent à un défilé du 1er mai unitaire dans la capitale.

Dans un texte commun après le succès de la journée du 22 mars dernier elles avaient appelé « leurs syndicats et sections syndicales à réunir dans l’unité les salariés pour établir des cahiers revendicatifs communs et débattre des moyens d’action pour obtenir satisfaction et gagner la participation aux mobilisations à venir ». Les URIF affirmaient agir « pour aider à la convergence des luttes » et préparent dans la région capitale « un 1er mai ancré sur les mobilisations unitaires et les revendications de la période. »
Dans ces manifestations du 1er mai cadres et maîtrises de la SNCF, directeur des EPHAD, infirmières, médecins et cadres de la santé, magistrats et greffiers, inspecteurs du travail, inspecteurs des finances publiques, pilotes et PNC prendront toute leur place pour exprimer leur désaccord vis-à-vis de stratégies et de choix qui porteraient atteinte à nos conditions de travail et de vie au travail. Pour refuser l’injonction « se soumettre ou se démettre ». Pour revendiquer toute leur place dans la construction des orientations et des décisions.
La CGT des Ingés, Cadres Techs appelle les salariés qualifiés et en responsabilité à se saisir de ce 1er mai pour revendiquer :

  • l’égalité professionnelle entre femmes et hommes en matière de déroulement de carrière et de rémunération ;
  • un vrai droit à la déconnexion et la régulation de la charge de travail pour un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle ;
  • un droit d’alerte et de proposition alternative, sans sanction ;
  • un pouvoir de prescription pour les managers en matière de formation et de qualité de vie au travail, la reconnaissance du diplôme dans la rémunération, dès l’embauche et encore le droit à une protection sociale qui maintient le niveau de vie (chômage, maladie et retraite).

Autant de revendications de progrès social qui correspondent à des priorités exprimées par les cadres et ingénieurs.

"lu sur Médiapart, le blog de l’UGICT-CGT"

Nous contacter

Fédération des Finances CGT
263 rue de Paris - Case 540
93514 Montreuil cedex
Tel : 01 55 82 76 66
contact@cgtfinances.fr
https://www.high-endrolex.com/11