Danger sur les docks (chapitre 2) - contrôles des marchandises, le contenu des contenants !

© chungking - Fotolia
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Dans le commerce mondialisé tel qu’il se pratique aujourd’hui, la règle, pour l’immense majorité des marchandises transportées, est de les faire voyager par voie maritime, dans des conteneurs. Par mer, le voyage, s’il permet un véritable transport de masse, est encore aujourd’hui assez long et, selon le pays de provenance et celui de destination, en intégrant les différentes escales, ce transport peut aller jusqu’à plusieurs semaines.

Dans ces conditions, la bonne conservation des marchandises peut être altérée par une éventuelle présence de rongeurs, insectes divers ou moisissures. On sait par expérience que les transports internationaux ont toujours favorisé la propagation de parasites, de maladies (les rats, porteurs de la peste au moyen age, en sont l’exemple le plus frappant). La conteneurisation (transport par conteneurs), en supprimant les ruptures de charge, tout ce qui est mis dans un conteneur au départ s’y retrouve à l’arrivée, sans aucune manipulation entre les deux, favorise cette diffusion.

La fréquence des échanges, la quantité de marchandises échangées, le nombre de conteneurs transportés à chaque voyage participent à cette propagation.Pour exemple, une des menaces les plus craintes aujourd’hui est le nématode du pin, un minuscule parasite capable pourtant de ravager rapidement des forêts entières.

On a donc imaginé, par mesure de précaution de pratiquer la fumigation systématique des conteneurs. S’il s’agissait au départ d’un (fort) enjeu économique, il en va également de l’intérêt public, pour la protection de la flore, de la faune des pays destinataires de ces marchandises.

Le bromure de méthyle est le produit le plus utilisé lors de la fumigation des conteneurs. En pénétrant dans l’organisme par les voies respiratoires et par la peau, il génère maux de tête, vertiges, nausées, évanouissement, convulsions, nausées. Il est interdit en Europe depuis mars 2010, il endommage très fortement la couche d’ozone. C’est la convention internationale pour la protection des végétaux qui définit les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (la NIMP).

Et c’est la NIMP 15 qui a préconisé la fumigation par bromure de méthyle, tout en reconnaissant que des substituts devront être trouvés à son utilisation. Obligatoire, cette fumigation est quasi-systématique au départ de nombreux pays, dont la Chine.

Selon le code maritime international des marchandises dangereuses (IMDG), les conteneurs ayant fait l’objet d’une fumigation doivent porter une signalisation distincte et complète. De plus chaque conteneur doit faire l’objet d’une mention spécifique sur le manifeste de chargement du navire. Dans les faits, ces obligations sont systématiquement ignorées !

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