Plan de rupture CGT : Relever le défi de la jeunesse

Un peu plus de 750 000 jeunes diplômés vont quitter les études pour entrer dans la vie active, sans compter les dizaines de milliers de « décrocheurs » qui sont laissés au bord du chemin – phénomène accentué par la crise de la Covid-19.

Dans un contexte de forte augmentation du taux de chômage, ce flot va venir grossir les rangs du million de jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.

Avec un taux de chômage de 21,6 % pour les moins de 25 ans, qui devrait dépasser les 30 % au mois de décembre, les jeunes subissent de plein fouet les effets néfastes des crises économiques, et particulièrement ceux liés à la situation sanitaire post-Covid-19. Face à cette situation, le plan « 1 jeune, 1 solution », intégré au plan de relance, doté de 6,5 milliards sur deux ans, n’est absolument pas à la hauteur des enjeux pour la jeunesse.

Derrière l’objectif de diminution du taux de chômage ciblé sur les moins de 26 ans, ce plan est avant tout une vaste opération de communication qui sera déployée pour vanter les mérites des aides conséquentes données aux entreprises pour le recrutement d’apprentis, pour le recrutement en entreprise de jeunes de moins de 26 ans, pour le développement du service civique ou encore le retour des contrats aidés...

Le tout, pour le seul affichage d’une politique du nombre où les questions de sortie des dispositifs, de qualité de l’emploi, d’accompagnement social ne sont pas la priorité.

Un plan d’aide pour qui ?

Pour répondre à l’urgence, le gouvernement s’entête à poursuivre une politique inefficace d’exonérations de cotisations sociales pour les employeurs. Un plan qui consiste à subventionner des emplois toujours plus précaires et mal payés. Tout au bénéfice et pour les bénéfices des employeurs !

En juillet déjà, le président Macron annonçait que dans ce plan figureraient des nouvelles suppressions de cotisations sociales. Un coup porté au financement de la Sécurité sociale et aux couvertures des risques, alors même que les mécanismes de redistribution s’avèrent plus que jamais indispensables dans la période. Une politique qui correspond aux exigences du Medef qui déclarait dans un communiqué au mois de juillet avoir « été entendu ».

Pour encourager l’apprentissage, les patrons n’auront plus à payer les apprentis : une aide de 5 000 € pour un jeune de moins de 18 ans et 8 000 € pour un apprenti majeur sera versée par l’État.
Tous les efforts sont portés sur le « coût » du travail.

En effet, le renforcement du nombre de contrats précaires est à l’ordre du jour via des créations de contrats d’insertion et de services civiques. Le premier ministre Castex a notamment annoncé la création de 100 000 missions de service civique dans le but d’endiguer le chômage.

Une annonce qui démontre là le véritable usage des services civiques, bien à côté de l’objectif initial qui était « d’encourager l’engagement citoyen ».

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