Deux exemples de régression générale des politiques publiques

Propos tenus par Alexandre Derigny [1] dans le journal l’Humanité du lundi 5 juillet 2010, dont il est l’invité de la semaine.

Source sur le site de l’Humanité

Version parue dans l’Humanité

Les finances, les services et les politiques publics sont au cœur du contrat social. 
La marchandisation et 
la financiarisation de notre société minent le lien social et la cohésion sociale. Avec le projet de loi sur les retraites, le gouvernement tente de faire croire que de nouvelles sources de financement comme la taxation du capital et des hauts revenus rendraient la réforme plus juste.

Poudre aux yeux, une fois de plus ! Avec l’allongement de la durée de cotisation, l’effort des salariés serait de 19 milliards d’euros. Dans le même temps, les recettes nouvelles tirées des revenus du capital et de l’augmentation de la dernière tranche d’impôt sur le revenu ne rapporteraient que 1,5 milliard. Les exonérations de cotisations patronales sont, elles, maintenues (33 milliards d’euros) sans aucune justification économique.

Au sujet de la réforme des collectivités territoriales, on accorde de nouveaux cadeaux aux entreprises en supprimant la taxe professionnelle et on gèle les dotations de l’État. On peut donc être inquiet quant à la capacité des collectivités locales à maintenir des budgets à l’équilibre sans renoncer à des missions de services publics. Rappelons quelques-unes de leurs compétences telles que logement social, transport, culture et sport, routes, aide sociale, aménagement du territoire…

L’équation est imparable : gel des dotations + suppression de la taxe professionnelle = danger pour les citoyens.

Les collectivités seront alors contraintes d’augmenter les impôts locaux ou de réduire leurs missions et leurs investissements (trois quarts de l’investissement public en France). 
À tous les étages la même question : quels sont les besoins sociaux à satisfaire, avec quels services publics et quels financements justes et efficaces. Dans le monde, en Europe, en France, il nous faut agir, toutes et tous, pour imposer d’autres choix : retrouvons-nous, les 13 juillet, 7 et 29 septembre prochains !

Notes

[1secrétaire de la fédération des finances CGT, et membre 
de la Commission exécutive nationale du syndicat des finances publiques CGT.

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