Emploi : pourquoi il faut préférer l’investissement social aux exonérations fiscales

Peut-on remplacer une partie des dépenses fiscales par le financement direct, par l’Etat, d’emplois de « qualité » publics ou privé, répondant à des besoins sociaux spécifiques ?

C’est la question que ce sont posé les trois chercheurs Clément Carbonnier (Université Cergy Pontoise, Sciences Po-LIEPP), Bruno Palier (CNRS, Sciences Po-LIEPP), Michaël Zemmour (Université de Lille, Sciences Po LIEPP).

En s’appuyant sur de nombreux travaux universitaires, ils en arrivent à la conclusion que : « le basculement du budget actuellement consacré à la part la moins efficace des dépenses fiscales (celles qui visent les hauts salaires ou ménages aux revenus les plus élevés) vers un financement public des services sociaux n’aurait pas d’effet néfaste pour l’emploi à court terme ».

Ils démontrent qu’au moins 6 milliards d’euros (0,3 % de PIB) pourraient être transférés des programmes de dépenses fiscales vers des programmes d’investissement social vers les ménages ayant des besoins sociaux et les revenus les plus faibles, avec un effet positif sur l’emploi.

En fait, une redistribution destinée à la création d’emplois qualifiés de qualité dans les secteurs de la petite enfance, de l’aide aux personnes âgées en perte d’autonomie et à la mise en place des politiques de développement des compétences cognitives et non-cognitives, de l’éducation et la formation tout au long de la vie ainsi que d’accompagnement des chômeurs etc.

Voir le papier du LIEPP (Laboratoire Interdisciplinaire d’Évaluation des Politiques Publiques)

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