Taxe sur les transactions financières : il y a encore du travail !

Le 16 octobre dernier, à l’occasion de l’examen de la loi de finances pour 2016, un amendement a été adopté afin d’étendre le champ d’application de la taxe sur les transactions financières. En effet, celle-ci ne concerne, à ce jour, qu’un nombre très limité de transactions et exclut notamment les plus spéculatives d’entre elles.

Cette extension devait porter sur les transactions infra-journalières, et viserait donc
le trading à haute fréquence, des transactions ultra spéculatives qui sont passées à
la milliseconde sur les marchés financiers.

Cette mesure était réclamée d’une manière constante par la CGT, mais cette avancée
a vite été douchée, le Conseil constitutionnel ayant censuré cet article de la loi de
finances.

Et l’horizon n’est pas plus dégagé à l’échelon européen. Les pays qui militaient pour l’instauration d’une taxe européenne sur les transactions financières souhaitaient aboutir à un accord sur son assiette dans le but de mettre en oeuvre cette taxe à compter du 1er janvier 2017. Cela aurait permis qu’une grande partie de ces recettes soit mobilisée au profit de la solidarité internationale, notamment la lutte contre le changement climatique, ou de la santé.

Pourtant les pays européens ne sont parvenus qu’à un simple accord de façade où
le flou demeure sur de nombreuses questions. De plus, les États ont repoussé l’accord final à juin 2016, ce qui risque de reporter à 2018 le recouvrement effectif d’une telle taxe

Alors qu’en 2016, 1 % de la planète détiendra 50 % des richesses et que les besoins
sociaux dans le monde sont si grands, la taxe sur les transactions financières aurait
pu être un moyen d’y répondre et de réduire les inégalités mondiales. Que ce
soit à l’échelon national ou à l’échelon européen, il y a encore loin de la coupe aux
lèvres.

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