Pourquoi veulent-ils la peau de l’impôt sur le revenu ?

Deux types d’impôts cohabitent dans le système fiscal français  : impôts proportionnels et impôts progressifs. Les impôts progressifs sont quasi-exclusivement représentés par l’impôt sur le revenu. Ils ont la particularité de faire contribuer davantage ceux qui ont le plus de moyens. Logique me direz-vous  ? Oui, logique et juste  ! Pourtant, ce type d’impôt est très minoritaire dans l’ensemble des prélèvements obligatoires et l’impôt sur le revenu est chaque année un peu plus attaqué. Suppression de tranches, niches fiscales, demain retenue à la source... Et même s’il est le plus juste du système fiscal français, il est aussi un impôt en voie de disparition !

De l’autre côté les impôts proportionnels, l’immense majorité donc des prélèvements. La TVA est le plus gros d’entre eux. Invisible, car personne n’a l’impression de payer des impôts quand il passe à la caisse du supermarché. Injuste, car en proportion il demande plus d’effort à ceux qui ont le moins de revenus. Et pourtant pas indolore. Ces types d’impôts et de taxes sont omniprésents et pourraient devenir les seuls moyens de prélèvement.

Les plus riches s’offusquent de payer plus d’impôt que le reste de la population. Non contents de concentrer toutes les richesses (1 % de la population mondiale détient plus de 50 % des richesses totales), ils veulent toujours moins cotiser. C’est pourquoi ils aspirent à la disparition de l’impôt sur le revenu.

L’impôt sur le revenu est trop compliqué ! La moitié des citoyens ne le paye pas ! Ne serait-il pas plus simple de le supprimer ? Tout d’abord l’impôt sur le revenu rapporte un peu moins de 70 milliards d’euros à l’État contre plus de 140 milliards pour la TVA. Quant à la CSG (proportionnelle comme la TVA), elle a rapporté 90 milliards en 2015. Première possibilité  : baisser les dépenses de l’État de 70 milliards pour compenser la suppression de l’impôt sur le revenu ce qui voudrait dire la perte d’une multitude de services et prestations, pour le plus grand nombre. Deuxième possibilité  : le remplacer par une taxe proportionnelle. Si on schématise, plutôt qu’un impôt progressif où on paye en fonction de ses moyens, tout le monde pourrait payer un taux unique d’impôt (cf. ci-dessous).

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