Logement : AGIR pour la mise en œuvre d’une véritable politique publique du logement

Les terribles tragédies qui ont frappé les mal logés, cet été à Paris, montrent, une fois de plus, le développement inadmissible et insupportable de l’exclusion sociale dans nôtre pays. Rappelons ici que plusieurs millions de personnes sont aujourd’hui sans logement ou mal logées.

La Fédération des Finances CGT récuse et condamne les discours dangereux de Monsieur LE PEN et du Ministre d’Etat, SARKOZY qui cherchent à faire passer les drames générés par la crise du logement pour le résultat d’une immigration mal maîtrisée et tentent de les utiliser pour accentuer la pression sur ces populations.

En fait, de tels drames ont notamment pour origine la mise en œuvre, depuis des années, d’une politique systématique de destruction d’outils publics permettant le financement et la construction de logements sociaux.

Ainsi, en décidant d’une nouvelle baisse du taux de rémunération du livret A, un nouveau très mauvais coup avait été porté par l’actuel gouvernement au cours de ce mois de juillet.
Dés le 28 juillet 2005, notre syndicat CGT de la caisse des dépôts et des consignations avec SUD-PTT et l’association Droit au Logement, avait souligné ses effets nocifs.

Outre une pénalisation immédiate des petits épargnants, cette mesure, en favorisant les placements plus lucratifs, contribuerait à la banalisation du livret A voulue par les banques et au transfert de l’épargne collective du financement de certains besoins sociaux vers les produits financiers proposés par les banques, plus rémunérateurs pour elles.

A cet égard, il faut rappeler ici que si le développement de l’épargne collectée sur le livret A est indispensable au financement du logement social, il est également porteur d’autres enjeux forts :
 Dispositif clef de l’épargne populaire, le livret A, ouvert à tous, est détenu par 46 millions de personnes. Ce livret représente le dernier outil de lutte contre l’exclusion bancaire dans la mesure où les populations les plus démunies l’utilisent pour effectuer leurs opérations financières.
 L’épargne réglementée (livret A, B, Codevi, Livret d’Epargne Populaire, Livret jeune…) mobilise près de 20 % de l’épargne des ménages (plus de 210 milliards d’euros), le livret A représentant plus de 50 % de cette somme.
 Depuis sa création, le livret A, qui lie dans un partenariat utile au pays, les réseaux de La Poste et des Caisses d’Epargne à la Caisse des Dépôts et des Consignations, dont la charge est de centraliser et gérer l’épargne collectée, a contribué au financement de nombreux investissements d’intérêt général (écoles, ponts, routes, voies et canaux…) et 80 % des logements sociaux.

La casse du livret A s’inscrit bel et bien dans une politique visant à la destruction d’outils pourtant indispensables au financement et à la construction de logements sociaux, à l’image des attaques portées contre le Crédit Foncier, la privatisation de la Caisse des Dépôts et des Consignations, la suppression du prêt aidé pour l’accession à la propriété mais aussi la non application de la loi SRU, la non réquisition des logements vacants…

Une véritable politique publique ambitieuse dans le domaine du financement et de la création de logements est possible. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de la mettre en œuvre.

C’est pourquoi la Fédération des Finances CGT versera dans le débat public des propositions pour une politique globale du logement social, fondée sur la complémentarité du logement social et de l’accession sociale à la propriété et mobilisant toute une série d’outils : fiscalité, politique et expertise foncières, rôle de la Caisse des Dépôts et des Consignations, du Crédit Foncier, des Caisses d’épargne au sein d’un véritable pôle financier public au service du financement de missions d’intérêt général.

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