Le CETA destructeur d’emploi

Le Conseil des ministres de l’Union européenne devrait se prononcer le 18 octobre sur la ratification de l’accord de libre-échange négocié avec le Canada. Selon la Commission européenne, le développement des échanges qui résultera de cet accord entraînera une augmentation de la croissance estimée à 0,08 % pour l’Union et à 0,76 % pour le Canada.

Malgré leur modestie, ces résultats sont pourtant battus en brêche par une étude que viennent de publier deux chercheurs de l’Université Tufts aux États-Unis. Basés sur une méthodologie plus adaptée à la réalité économique, leurs travaux concluent au contraire à un impact négatif sur la croissance du PIB de 0,96 % pour le Canada et de 0,66 % pour l’Union européenne (-0,65 % pour la France). En conséquence, à l’horizon 2023, 230 000 emplois seraient détruits dans les pays concernés par le CETA, dont 200 000 dans l’Union européenne et 45 000 en France.

Cet accord modifierait également la répartition des revenus, entrainant un transfert des revenus du travail vers ceux du capital représentant, en 2023, 1,74 % du PIB au Canada et 0,66 % en Europe (1,34 % en France). On comprend l’engouement des milieux patronaux et de leurs serviteurs zélés pour ce type d’accord ! Concrètement le revenu annuel moyen des salariés diminuerait de 1 776 € au Canada et de 316 € à 1 331 € selon les pays en Europe, la France se situant au maximum de cette fourchette.

Le CETA provoquerait également une baisse des recettes publiques de 0,12 % du PIB au Canada et de 0,16 % en Europe (0,26 % en France).

Il y a urgence à empêcher la ratification de cet accord. C’est l’objectif des mobilisations du 15 octobre.

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