Retraites et financement : Il faut une autre politique de l’emploi
Une seconde réunion s’est tenue le lundi 3 mai au ministère du travail dans le cadre des rencontres bilatérales thématiques.
Notre insistance et la décision de l’intersyndicale de traiter des questions du financement ont amené le ministère à mettre à l’ordre du jour cette question centrale. La CGT a fait valoir qu’on ne pouvait financer durablement les retraites sans une toute autre politique de l’emploi.
La moitié des besoins de financement pouvait être assurée par le plein emploi. Elle a ensuite détaillé ses propositions portant sur l’élargissement de l’assiette de cotisation à l’intéressement et à la participation..., la suppression des exonérations, la modulation du taux de cotisation des entreprises en fonction du rapport masse salariale sur valeur ajoutée, et enfin la mise à contribution des revenus financiers.
Cette réunion s’est déroulée dans une atmosphère studieuse, mais rien ne dit que ce qui a été développé par la délégation CGT a réellement été entendu.
D’autant que le représentant du ministre a réaffirmé qu’il n’était pas question d’envisager une augmentation générale des cotisations employeurs et/ou salariées. Autre point de vue préoccupant, le représentant du ministre a affirmé que les exonérations de cotisations jouaient un rôle positif en matière d’emploi, et que l’aspect « trappe à bas salaires » n’était pas démontré...
Une prochaine rencontre est prévue mercredi 5 mai avec au menu la solidarité et le pilotage du système de retraite.
Composition de la délégation CGT : Eric Aubin, Mijo Isabey, Jean-Louis Butour, Pierre-Yves Chanu, Gérard Rodriguez
Montreuil, le 4 mai 2010