Retraites : où allons nous ?

La Conférence sociale se tiendra les 20 et 21 juin prochains. À l’heure où sont écrites ces lignes, le gouvernement n’a pas encore précisé ses intentions. Une chose est toutefois certaine, il y aura bien une réforme des retraites en 2013.

Un point sur la situation

Cette réforme devrait s’inscrire dans la continuité des précédentes. L’idée selon laquelle « on doit travailler plus longtemps puisqu’on vit plus longtemps » serait donc réaffirmée.

Le Medef a d’ailleurs déjà posé les jalons en réclamant un allongement de la durée de cotisation à 43 ans d’ici 2020 et un recul de l’âge légal à au moins 65 ans à l’horizon 2040. Dans les tuyaux également, un mode de pilotage qui ajusterait automatiquement les pensions pour équilibrer les régimes. Pour faire simple dans un tel système « à la suédoise », chaque salarié verse une cotisation sur un compte individuel en « achetant des points » à un prix défini.

Ces points accumulés sont convertis en pension mensuelle au moment de la retraite. Le hic, c’est que si le salarié connaît le prix d’achat de ses points, il ne connaît pas pour autant le niveau de sa pension. Celui-ci s’ajuste, en effet, automatiquement en fonction de la conjoncture.

En cas de crise, les rentrées de cotisations sont moins importantes. Le montant des pensions baisse alors automatiquement.

Une autre manière de voir les choses

Pour la CGT, il est important de conserver les valeurs fondamentales de notre système par répartition. C’est pourquoi en terme de droits, nous revendiquons notamment :

  • un niveau de pension de 75 % du dernier salaire pour une carrière complète,
  • pas de pensions en dessous du SMIC,
  • la possibilité de départ anticipé pour les métiers pénibles,
  • la validation des années d’étude et de précarité subie,
  • des mesures pour corriger les inégalités entre hommes et femmes,
  • la prise en compte de l’intégralité des primes dans le calcul des pensions.

En matière de financement, nous proposons principalement :

  • la suppression des exonérations de cotisation (environ 10 milliards d’euros),
  • l’élargissement des cotisations à l’épargne salariale (intéressement, participation...) et à l’intégralité des primes pour les fonctionnaires,
  • la mise à contribution des revenus financiers des entreprises (environ 20 milliards d’euros),
  • l’augmentation autant que de besoin des cotisations en priorité celles dites « patronales ».

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