Au cours d’une récente réunion de la direction de notre fédération, un débat a été organisé sur la place des cadres au sein de la CGT, la reconnaissance de leur spécificité et la manière d’appréhender et de porter leurs revendications.

La composition du salariat a notablement évolué ces dernières années, ce n’est pas un scoop de le relever : dispersion géographique du salariat, baisse importante de la concentration ouvrière, forte diminution de cette catégorie de salariés, notamment dans l’industrie et, corélativement, augmentation conséquente des techniciens, techniciens supérieurs et cadres, qu’ils soient techniques ou réellement encadrants.

Sophie Binet, de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT) était l’invitée de la Fédération. Après une rapide présentation de la situation, elle a largement débattu avec l’ensemble des membres de notre direction fédérale. Après avoir intégré le nécessaire jargon, « ingés, ingés sup, tech... », le débat riche et fourni n’a pas été consensuel, la prise en compte de la spécificité cadre faisant encore largement question, y compris au sein de notre fédération. La dualité encadrant/exécutant est toujours fortement présente, l’incompréhension règne parfois entre ces deux catégories de salariés Tous, rappelons-le, sont en effet des salariés et ne vivent que de leur force de travail.

La perspective du prochain congrès de la fédération (en mars 2017), l’orientation votée au précédent congrès qui posait la question de l’activité cadres, tout cela a enrichit les débats et certains ont même évoqué l’éventualité d’une union fédérale des cadres ! Gageons que la question sera fortement présente au cours du congrès.