Il y a un peu plus d’un mois, se tenait une action de formation, à Camplong d’Aude, (une première expression a été récemment publiée sur ce site). Nous commençons de publier ici une série de témoignages de participantes et participants.

En voici une première contribution.

La FD : tu as participé à la formation « santé au travail, santé et travail » les 17 et 18 octobre dernier. Une formation qui semble bien ciblée, d’où notre première question : es tu élue au CHS-CT de ton établissement ou administration ?

Céline : Je travaille aux Finances Publiques, dans le département de l’Aude, celui là même dans lequel se tient cette initiative. Je ne suis pas élue au CHS-CT, j’ai décidé, en accord avec ma commission exécutive de suivre cette formation en vue des prochaines élections professionnelles, j’aimerai bien siéger en CHS-CT. En attendant, de toute façon, cette formation m’a semblé utile : voir ce que l’on vit tous les jours, ce qui est fait ou non, ce qui devrait être fait en matière de santé au travail me paraît important.
Dans mon secteur, qui n’est pourtant pas le pire j’en conviens, je vois pourtant nombre de collègues souffrir, craquer, perdre leurs repaires. Et je ne pense pas que ce soit inéluctable, qu’il y a quelque chose à faire, d’où ma présence ici !
Et cette formation, de part son côté « fédéral » permet en outre de se frotter à des camarades d’autres administrations du ministère, d’autres établissements.

La FD : Quelles ont donc été tes motivations pour y participer :

Céline : comme je viens de le dire, en premier lieu, les prochaines élections et le renouvellement des collègues qui siègent aujourd’hui dans cette instance. Il ne faut pas non plus rester dans l’ignorance. La santé au travail touche de très près les collègues, c’est même bien souvent une de leur préoccupation première. Et, en tant que syndiquée CGT, il me semble utile de pouvoir aider et apporter des réponses.

La FD : quels ont été tes rapports aux autres stagiaires, certains venant de secteurs très différents du tien :

Céline : Cela m’a permis de faire des comparaisons intéressantes, j’ai ainsi pu me rendre compte que les choses se passent souvent de différentes manières, que les approches et les choix des directions sont souvent différents, de même que les pratiques des CHS. Tout cela a été très enrichissant.

La FD : cette formation a, semble-t-il été très marquée par un côté « rôle et centralité du travail », plus que par la discussion autour de recettes, ou de « bonnes pratiques » :

Céline : oui, et cela ne m’a pas perturbé du tout, bien au contraire, se réapproprier le travail, sa place, son côté émancipateur (ou qui devrait l’être), permet de replacer les curseurs au bon endroit, par rapport au revendicatif.

La FD : Le lieu choisi pour cette formation, excentré, en zone rurale, les conditions d’accueil t’ont elles paru favorables ou non ?

Céline : Le centre, les conditions étaient vraiment au « top ». Le fait de rester sur place permet de prolonger la discussion même en dehors de la journée du stage, ça peut apporter un éclairage, des réponses complémentaires. Cela permet également de souder le groupe. Bref tout cela a permis un très bon déroulement du stage.

La FD : un mois après la formation, qu’en gardes tu ?

Céline : On en sort vraiment boostée, avec l’envie de faire encore mieux. Ne siégeant pas en CHS, je n’ai pu vérifier tout ça dans cette instance, mais, ce qui est sur, c’est que ma vision du travail, des conditions, de ce que l’on peut accepter et jusqu’ou a changé. Je suis certainement plus exigeante, prête à moins laisser passer des choses. Ce type de formation nécessite même à mon avis un « recyclage » permanent et un réel approfondissement.